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LiberTribes – présentation et historique V2.2Descriptif: Présentation du concept du jeu LiberTribes et historique de l’univers d’Hégoa.
Copyright © 27/07/2007
Auteur: Cédric Bacconnier alias Bacchus
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Bienvenue sur les terres d’Hégoa« LiberTribes – les tribus d’Hégoa » est un MMORPG médiéval-fantastique, orienté gestion et stratégie, où les joueurs incarnent un « D’jun », l’esprit protecteur d’une tribu.
Que le D’jun préside à la destinée d’une tribu d’humains ou de Sulmis, cet étrange peuple d’hommes-scorpions, l’enjeu est le même : assurer la survie et la croissance du clan.
Expansion territoriale, développement culturel, sorcellerie, commerce, diplomatie ou combat, tous les moyens sont bons pour garantir la prospérité de son peuple.
Initiation aux mystères d’HégoaJe te salue, l’ami, et te souhaite la bienvenue parmi nous.
Te voici sur le point de franchir le seuil qui mène vers les terres d’Hégoa, aussi, permets-moi de te conter l’histoire de ces contrées que tu vas explorer sous peu.
Comment ? Tu ne sais pas qui je suis ? Mais je suis un D’junn bien sûr, tout comme toi !
Tu vas me dire que tu ignores ce qu’est un D’junn…
Bien. Si je dois t’initier aux secrets d’Hégoa, autant commencer par le commencement, ou presque…
Au commencement était… ? Ma foi, l’ami, si tu attends une réponse à cette question, je serais bien en peine de te dire ce qu’il y avait au commencement, ni même s’il y eut un commencement…
Comment savoir ? Le monde a-t-il été créé par un Dieu unique ou par une multitude de divinités ? Est-il issue d’un œuf ou est-il lui-même un œuf ? L’univers a-t-il une origine et une finalité ou les choses ne sont-elles que l’éternel recommencement du même ? Les esprits les plus perspicaces débattent sans fin de ces insondables questions…
Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il existe au moins deux mondes, peut-être plus…
Le premier, celui qui nous abrite, nous les D’juns, nous l’appelons "Daogad". C’est un monde de pure spiritualité, les humains l’appellent le monde de l’invisible ou l’au-delà…
Le deuxième monde, celui que tu découvriras bientôt, se nomme "Hégoa". C’est le domaine où vivent les humains et tous les peuples de la création.
Enfin, certains mystiques prétendent qu’il existe encore d’autres mondes, d’autres niveaux d’existence… Je ne sais si cette légende est fondée et si ces terres mythiques existent mais peut-être un jour aurons-nous la chance de les explorer…
Ce que nous sommes…
Tu viens de t’éveiller, tu es encore déboussolé et tu ne sais même pas qui tu es, c’est naturel. Laisses-moi donc t’en dire plus sur notre peuple.
Nous sommes les D’junns, les « Esprits » comme disent les humains. Nous sommes les plus anciennes formes de conscience à avoir parcouru le monde – du moins à ma connaissance.
Nous sommes le souffle vital, l’âme de toute chose, la force intangible qui anime chaque élément de la création : l’arbre, l’épée, les nuages, l’homme, le scorpion…
Nous sommes là pour assurer et stimuler la vitalité des êtres auxquels nous sommes liés.
Nous sommes des légions mais bien peu ont, comme toi, la chance d’être lié avec une forme de vie consciente d’elle-même.
En effet, tu es appelé à guider la destinée d’un clan, à conseiller et protéger l’une des nombreuses tribus d’Hégoa, qu’elle soit humaine ou qu’elle appartienne à ce jeune peuple qu’on nomme les Sulmis.
Pourquoi devrais-tu assumer cette tâche ? Mais tout simplement parce que ta propre destinée en dépend.
Pour mieux me faire comprendre, il faut que je m’attarde sur cette denrée si précieuse à nos yeux : le Mana.
Le Mana, nectar des D’junnsQu’est-ce que le Mana ? La question est éminemment délicate. En effet, comment définir ce qui est à la base même de la cohérence du monde ?
D’après ce que nous savons, le Mana est l’essence magique que contient toute chose à l’état naturel. Elle est, d’une certaine façon, l’énergie sous-jacente qui permet aux êtres d’être ce qu’ils sont.
Et c’est cette force qui relit Daogad, notre monde, à Hégoa, le monde physique. C’est cette énergie qui nous maintient, nous les D’junns, en contact avec la matière, avec le monde visible.
Plus nous parvenons à capter cette précieuse essence, plus nous sommes à même d’agir sur Hégoa.
Pendant des siècles, peut-être des millénaires, nous avons protégé la vie sur Hégoa en puisant nos forces dans le Mana qui en émane.
Les choses auraient pu continuer ainsi éternellement si un événement majeur n’était pas venu bouleverser ce subtil équilibre.
Les premiers pas de la civilisation humaineLes D’junns les plus vénérables racontent en effet que l’une des créatures d’Hégoa commit, il y a fort longtemps, un acte qu’aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer.
Cette créature s’adressa directement à l’un d’entre nous !
La chose, à l’époque, était impensable : jamais une créature n’avait eu conscience de notre existence, et pourtant…
L’auteur de cet acte étrange faisait partie de cette espèce étonnamment rusée qui errait à la surface d’Hégoa et qu’on nommera par la suite le peuple humain.
L’un des nôtres écouta avec attention la requête de l’humain. Celui-ci, en proie à la famine, n’avait sans doute plus que quelques jours à vivre. A l’agonie, il implorait les forces de la nature de le tirer de cette situation désespérée.
Pour la première fois, une créature d’Hégoa avait imaginé l’existence possible d’une autre réalité, au-delà du monde visible.
Le D’junn répondit à l’appel de l’humain :
- Pourquoi devrais-je t’aider alors que je ne fais rien pour l’ours, le serpent ou le sanglier ? demanda-t-il.
- Parce que je ferai tout ce que tu désires en échange, répondit l’humain.
Le d’junn accepta l’étrange proposition de l’humain. C’était une occasion unique de modifier notre rapport à Hégoa et à son précieux Mana. Nous n’avions pas accès au monde physique, saturé de l'énergie dont nous avions tant besoin. L’humain, lui, vivait au beau milieu d'une réserve inépuisable de Mana, il suffisait de lui apprendre à la trouver et à la manipuler
Le D’junn enseigna donc à l’humain l’art et la manière de collecter le Mana et de le lui offrir en sacrifice. Le chasseur consacra ses dernières forces à rechercher les sites telluriques où la nature est imprégnée de la précieuse énergie. Sur les instructions du D’jun, il réussit à en extraire l’essence magique et à l’offrir à son gardien providentiel.
Le D’junn, gorgé de Mana, eut enfin les moyens de modifier profondément la réalité d’Hégoa.
Quelques jours plus tard, la région était plus giboyeuse et fertile que jamais.
Quoi qu’il en soit, une brèche était ouverte dans les lois qui régissaient les rapports du monde du visible et de l’invisible : le premier pacte entre les esprits et les mortels avait été conclu.
Peu à peu, les sorciers des différents peuples ont appris à communiquer avec nous, à négocier notre aide contre un peu de ce divin nectar… C’est cet échange entre les mondes que les humains nommèrent par la suite « magie ».
La civilisation humaine s’est ainsi développée sur la base de ce commerce surnaturel.
Nous guidions les tribus, en échange de quoi elles nous offraient en sacrifice le Mana dont nous avions tant besoin.
Plus un clan était puissant, plus son territoire était vaste, et plus ses sorciers et ses alchimistes pouvaient collecter de Mana pour leur D’junn.
Les tribus nomades se sont ainsi répandues à la surface du monde, nous vénérant comme des esprits protecteurs, assurant leurs besoins premiers par le commerce, la rapine, l’élevage… ou la magie.
La deuxième naissance du peuple SulmiParmi ces nombreuses tribus, il en était une – les Sulmis - qui vénérait Molsrefft, un D’junn particulièrement puissant dont les pouvoirs s’étendaient également sur les scorpions.
La réputation de sagesse et de prospérité de cette tribu était telle qu’elle portait ombrage aux autres clans.
Gendokaï, un redoutable seigneur de guerre humain, entreprit de soumettre la prestigieuse tribu.
Par le fer et le feu, il mit à genoux les riches Sulmis. Enivrées par leur glorieuse victoire, les hordes de Gendokaï entreprirent de massacrer la tribu défaite dans une débauche de cruauté inouïe.
Aux portes de la mort, le sorcier du peuple Sulmi fit appel à son D’jun tutélaire afin de tisser un dernier pacte : il offrait sa vie et celle de son peuple à l’esprit en échange de la vengeance, rien de plus, rien de moins.
Sous les yeux incrédules des pillards, les Sulmis s’immolèrent les uns après les autres. Aussitôt le sacrifice achevé, des légions de scorpions sortirent de terre et engloutirent les soldats de Gendokaï.
Les scorpions pondirent dans le corps des malheureux tortionnaires... De ces oeufs naîtront d’étranges créatures hybrides, mi-hommes, mi-scorpions...
Le D’jun avait permis à son clan de renaître de ses cendres sous une nouvelle forme.
Pour accomplir un tel miracle, Molsrefft devait disposer d’une quantité de Mana tellement grande que ni toi, ni moi n’en verront probablement jamais autant.
Le peuple Sulmis disparut de la surface d’Hégoa pour s’enfoncer dans les profondeurs de la terre, développant, à l’abri de leurs galeries souterraines, loin des humains, une civilisation entièrement nouvelle.
Les origines de l’EqyastLa naissance du peuple Sulmis provoqua un véritable séisme dans les communautés humaines. En sacrifiant sa vie et celle de son peuple, le chaman avait négocié le prix d'un acte magique jusque-là inimaginable : la destruction d'un clan entier et la renaissance de son propre peuple sous la forme d’une abjecte chimère.
C'est à partir de cet évènement sans précédent que les sorciers d'Hégoa commencèrent à ne plus nous voir comme de simples alliés surnaturels mais comme des entités menaçantes et incontrôlables
Un cercle de puissants chamans mit au point un redoutable stratagème en vue de nous soumettre.
Chacun de leur côté, ils invoquèrent leurs esprits tutélaires, leur demandant d’anéantir les autres sorciers du cercle, en commençant par détruire leurs D’juns respectifs.
Les sorciers initièrent ainsi une guerre par esprits interposés dont les D’juns furent en fait les seules victimes.
De nombreux esprits furent asservis par les sorciers, d’autres furent détruits… Jusqu’à ce que les clans humains, privés de notre protection, ne voient la Nature dépérir autour d’eux.
Les plus perspicaces d’entre nous mirent à jour les manigances des sorciers. La confiance que nous avions placée dans les humains avait été trahie. La stupeur laissa rapidement place à la rage : cataclysmes, raz-de-marée, éruptions volcaniques… Notre colère s’exprima sans discernement. La surface d’Hégoa était dévastée.
C’est cette période funeste qu’on nomme aujourd’hui l’Eqyast, fruit de la défiance réciproque des humains et des D’juns.
L’exodeCertains parmi nous, encore attachés aux humains, leur conseillèrent d’implorer le pardon des Sulmis et de trouver refuge dans leur monde souterrain.
Les tribus commencèrent alors un long exode dans les entrailles de la terre.
En situation de faiblesse face aux Sulmis, ils apprirent l’humilité et réussirent à cohabiter harmonieusement avec les hommes-scorpions.
De leur côté, les Sulmis, désireux d’obtenir la reconnaissance du peuple dont ils étaient issus, accueillirent avec plaisir les humains.
Une longue cohabitation pacifique débuta. Dans la promiscuité des cavernes, les occasions de conflits étaient nombreuses mais les humains apprirent à régler leurs différents par le commerce et la diplomatie. Décimés, sans protecteurs spirituels, ils étaient à la merci des Sulmis. Le dialogue et l’échange équitable devinrent rapidement les seules options de survie.
Molsrefft , le D’jun protecteur des premiers Sulmis, encouragea les autres esprits à redonner une chance aux humains : après tout, n’avaient-ils pas reconnu et accepté ses propres enfants ?
En vérité, il n’eut pas beaucoup à insister. Nous aussi, nous avions souffert de l’Eqyast : en coupant les liens qui nous unissaient aux humains, nous nous étions également coupés d’Hégoa et de notre source de Mana.
Peu à peu, nous avons sombré dans une morne torpeur. Il fallut bien se rendre à l’évidence : nous avions besoin des mortels au moins autant qu’ils avaient besoin de nous.
Aujourd’huiDepuis peu, les plus hardis d’entre nous s’éveillent de nouveau pour renouer avec les mortels. Tu es l’un d’eux, mon ami.
Trouves une tribu à ta convenance, humains ou Sulmis, et guides-la à la surface. Conseilles-la, protèges-là et offres-lui un nouveau départ.
Hégoa est une vaste terre vierge où tout est à faire.
Mais prends garde, mon ami, si tu n’as besoin que de Mana pour te fortifier, n’oublis pas que les mortels ont besoin de vivres pour croître, de bois pour bâtir leurs demeures, de fer pour forger leurs armes… C’est à toi de leur insuffler la force de prendre les bonnes décisions au bon moment. En retour, ils t’offriront tout le Mana dont tu peux rêver. Utilises-le avec soin.
Enfin, n’oublis pas que tu n’es pas le seul D’jun à tenter l’aventure. Bientôt, ton peuple empiétera sur le territoire d’un autre. Que feras-tu alors ? Seras-tu assez fou pour faire couler le sang de ton peuple. Seras-tu assez patient pour emprunter les voies tortueuses de la diplomatie ? Seras-tu assez altruiste pour partager tes ressources au sein de ce que les humains appellent une guilde ? A toi de voir, l’ami…
Je pense désormais t’avoir dit tout de ce que je savais d’Hégoa. Le reste de l’histoire, c’est à toi de l’écrire…