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https://projetmmo.1fr1.net/histoire-de-la-creation-a-aujourd-huis-f5/proposition-d-historique-v2-t253.htmCopyright © 24/07/2007
Auteur: Cédric Bacconnier alias Bacchus
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Les premiers pas de la civilisation humaineLes
D’junns les plus vénérables racontent en effet que l’une des créatures
d’Hégoa commit, il y a fort longtemps, un acte qu’aucun d’entre nous
n’aurait pu imaginer.
Cette créature s’adressa directement à l’un d’entre nous !
La chose, à l’époque, était impensable : jamais une créature n’avait eu conscience de notre existence, et pourtant…
L’auteur
de cet acte étrange faisait partie de cette espèce étonnamment rusée
qui errait à la surface d’Hégoa et qu’on nommera par la suite le peuple
humain.
L’un des nôtres écouta avec attention la requête de
l’humain. Celui-ci, en proie à la famine, n’avait sans doute plus que
quelques jours à vivre. A l’agonie, il implorait les forces de la
nature de le tirer de cette situation désespérée.
Pour la première fois, une créature d’Hégoa avait imaginé l’existence possible d’une autre réalité, au-delà du monde visible.
Le D’junn répondit à l’appel de l’humain :
- Pourquoi devrais-je t’aider alors que je ne fais rien pour l’ours, le serpent ou le sanglier ? demanda-t-il.
- Parce que je ferai tout ce que tu désires en échange, répondit l’humain.
Le
d’junn accepta l’étrange proposition de l’humain. C’était une occasion
unique de modifier notre rapport à Hégoa et à son précieux Mana. Nous
n’avions pas accès au monde physique, saturé d’énergie, l’humain, lui,
le pouvait, il suffisait de lui expliquer comment.
Le D’junn
enseigna donc à l’humain l’art et la manière de collecter le Mana et de
le lui offrir en sacrifice. Le chasseur consacra ses dernières forces à
rechercher les sites telluriques où la nature est imprégnée de la
précieuse énergie. Sur les instructions du D’jun, il réussit à en
extraire l’essence magique et à l’offrir à son gardien providentiel.
Le D’junn, gorgé de Mana, eut enfin les moyens de modifier profondément la réalité d’Hégoa.
Quelques jours plus tard, la région était plus giboyeuse et fertile que jamais.
Quoi
qu’il en soit, une brèche était ouverte dans les lois qui régissaient
les rapports du monde du visible et de l’invisible : le premier pacte
entre les esprits et les mortels avait été conclu.
Peu à peu,
les sorciers des différents peuples ont appris à communiquer avec nous,
à négocier notre aide contre un peu de ce divin nectar… C’est cet
échange entre les mondes que les humains nommèrent par la suite « magie
».
La civilisation humaine s’est ainsi développée sur la base de ce commerce surnaturel.
Nous guidions les tribus, en échange de quoi elles nous offraient en sacrifice le Mana dont nous avions tant besoin.
Plus
un clan était puissant, plus son territoire était vaste, et plus ses
sorciers et ses alchimistes pouvaient collecter de Mana pour leur
D’junn.
Les tribus nomades se sont ainsi répandues à la
surface du monde, nous vénérant comme des esprits protecteurs, assurant
leurs besoins premiers par le commerce, la rapine, l’élevage… ou la
magie.